S’il vous est déjà arrivé de craquer pour un petit top a-do-ra-ble pour finalement vous rendre compte en l’enfilant que vous n’aviez jamais eu aussi mauvaise mine de votre vie, alors vous avez déjà tout compris à la colorimétrie !
Selon cette science des couleurs en effet, en fonction de notre teint, de la couleur de nos cheveux ou encore de celle de nos yeux, certains coloris auront tendance à nous mettre en valeur quand d’autres, au contraire, nous effaceront complètement. Mais comment ça marche exactement ? Comment connaître “ses” couleurs ? A quoi s’attendre avec un test de colorimétrie ? On vous dit tout dans cet article !
Qu’est-ce que la colorimétrie ?
Comme nous l’évoquions dans l’introduction de cet article, la colorimétrie est un outil très largement utilisé en stylisme et, plus largement, dans le monde de la beauté, car il permet de déterminer quelles couleurs mettent une personne en valeur.
L’analyse colorimétrique d’une personne, ou test de colorimétrie, se base principalement sur le sous-ton de sa carnation, la couleur de ses yeux et celle de ses cheveux. Le sous-ton d’une peau est la couleur majoritaire du teint, il peut être rose, doré ou neutre en fonction de son élément dominant :
- Carotène : nuances jaunes à orangées ;
- Hémoglobine : nuances rosées ;
- Mélanine : peau plus ou moins claire ou plus ou moins foncée (la quantité de mélanine est ce qui détermine la couleur de peau).
Une fois que l’on connaît ce paramètre, on peut en déduire le profil colorimétrique d’une personne, ce qui permet, in fine, de savoir très précisément quelles sont les nuances idéales pour rayonner.
La théorie des 4 saisons : la base de la colorimétrie
L’une des théories de base que l’on rencontre quand on s’intéresse à la colorimétrie est celle des 4 saisons.
Les couleurs sont réparties en 4 palettes différentes en fonction de leurs qualités (intensité, saturation et, en général, température), qui correspondent aux 4 saisons.
Ces palettes servent de base, c’est-à-dire qu’elles sont en principe précisées, nuancées, pour correspondre aussi justement que possible au profil colorimétrique de chacun.
Comment se déroule un test de colorimétrie ?
Parvenir à déceler avec précision le sous-ton d’une carnation demande pas mal d’expérience et un peu de méthode, raison pour laquelle de nombreux professionnels font passer un test de colorimétrie à leurs clients.
Il existe plusieurs manières de faire et chacun a ses astuces préférées mais voici les 2 principaux tests de colorimétrie que l’on rencontre.
La technique du draping
Le draping est très probablement le test de colorimétrie le plus répandu en ce moment (on le voit d’ailleurs très souvent sur les réseaux), et pour cause : c’est une méthode aussi efficace qu’accessible.
Le draping a été inventé dans les années 80 par Carole Jackson, une conseillère en image californienne. Son idée est simple : comparer les effets sur le teint et l’éclat du regard de différentes couleurs pour choisir, par élimination, celles qui vont le mieux à la personne qui passe le test.
Pour réaliser un test de colorimétrie avec la méthode du draping, il faut ranger les tissus colorés par famille de couleurs pour pouvoir créer des paires avec deux couleurs issues de familles différentes. Ensuite, on place une paire de couleurs sous le visage et on choisit l’une ou l’autre en fonction de ce que l’on observe sur la personne qui passe le test, par exemple est-ce le bleu clair ou le bleu foncé qui lui va le mieux ? Le rose ou bien l’orange ? Etc.
Ces paires de tissus sont utilisées dans un ordre précis de sorte qu’à la fin, on doit pouvoir associer la personne passant le test à une saison de couleurs. Ainsi, elle obtient une palette “guide” avec les nuances qui la mettent le plus en valeur, celles à privilégier lors du shopping, du choix du maquillage, etc.
Ceci représente un excellent point de départ à partir duquel il est facile, ensuite, d’affiner son propre profil colorimétrique en faisant des essais.
La technique sur-mesure
Il existe une autre façon de faire un test de colorimétrie, celle de la palette sur-mesure peinte à la main. Beaucoup moins répandue, cette méthode est issue du travail de Suzanne Caygill, l’une des pionnières de l’analyse couleur personnelle. Elle consiste à peindre à la main une palette des couleurs personnelles de la personne qui passe le test, c’est-à-dire recréer, en mélangeant les peintures la couleur de la peau, des yeux et des cheveux de la cliente.
En fonction des pigments utilisés pour créer la palette personnelle de la cliente, l’analyste peut déduire la saison à laquelle elle appartient. Ensuite, il s’agit de compléter la palette avec d’autres couleurs et des échantillons de tissus dont certains à motifs pour obtenir un nuancier unique, entièrement sur-mesure.
De fait, cette méthode d’analyse ne tient pas toujours compte des préceptes théoriques dans l’attribution des couleurs. Par exemple, il est tout à fait possible qu’une palette personnelle ait à la fois des teintes chaudes et des teintes froides alors qu’en théorie, on a soit une palette chaude, soit une palette froide, mais pas les deux.