Rhinoplastie : quelle partie du nez opérer ?

Rhinoplastie

La rhinoplastie est l’une des chirurgies du visage les plus pratiquées ces dernières années. Or, cette opération modifie de façon importante l’harmonie du visage, vous devez donc bien vous renseigner sur l’intervention avant de passer à l’acte. L’objectif est d’obtenir un nez qui a l’air naturel. Pointe du nez, dorsum, racines, narines… les parties du nez à opérer varient en fonction des attentes et des besoins de chacun.

Les différents segments du nez à opérer

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Lors de la phase préopératoire, toutes les parties du nez font l’objet d’une analyse afin d’identifier les imperfections existantes et la meilleure stratégie opératoire à adopter. La rhinoplastie a pour objectif de corriger les défauts du nez qui peut être trop allongé, trop épaté, trop court ou encore trop cloisonné empêchant de bien respirer. Le but est d’aboutir à un résultat harmonieux et naturel, quel que soit votre type de nez. Toutes les quatre sous unités du nez c’est-à-dire la pointe, le dorsum, la racine, et les narines sont donc analysées minutieusement pour identifier la partie à opérer.

La pointe du nez

Cette partie du nez est composée de cartilages alaires qui lui donnent forme, structure et soutien. Elle peut être déviée, tombante, large ou hyperprojetée… La technique chirurgicale à adopter dépend du défaut constaté et des besoins du patient. Or, on procède essentiellement à des greffes et sutures cartilagineuses. La correction de la pointe déviée fait suite à un examen clinique minutieux avant et même pendant l’opération. La déviation est corrigée dans sa globalité. Les cartilages de la pointe et du dos du nez sont réajustés. Pour une pointe large, il s’agit d’affiner les cartilages alaires en retirant leur dôme puis de les suturer pour plus de définition.

Cette déformation concerne le plus souvent les nez ethniques dont la peau est particulièrement épaisse. Un greffon cartilagineux est donc généralement mis en place tandis que la peau est dégraissée. Quant à la pointe tombante, on a recours entre autres à une résection de la cloison nasale dans sa partie antérieure suivie d’une suture et/ou d’une section des cartilages alaires. Un greffon cartilagineux peut également être mis en place.

Le dorsum

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Les anomalies du dorsum du nez sont généralement une bosse, une déviation ou une trop grande largeur. Le nez peut être également trop creux. Ce dernier se caractérise par l’absence des lignes de Sheen de face. Le dorsum a alors un aspect plat. Les lignes de Sheen sont des lignes verticales qui partent de la tête du sourcil jusqu’à la pointe du nez et s’élargissent au niveau de l’arête. Elles représentent l’anatomie artistique du nez.

Les nez creux sont en grande majorité génétiques. On les retrouve généralement dans les populations africaines et asiatiques. Elles peuvent également découler d’un traumatisme sur le nez, d’une malformation ou d’une complication d’une rhinoplastie antérieure. Dans tous les cas, la correction des déformations du dorsum n’est pas une intervention facile à effectuer.

C’est un segment assez délicat à opérer, car la symétrie parfaite est difficile à obtenir et toute imperfection est clairement visible. La dextérité du chirurgien est donc de mise lors de l’opération. Le comblement du dorsum nasal par des greffes de cartilage permet de redessiner les lignes de Sheen et d’améliorer le profil. Cette rhinoplastie est associée la plupart du temps à celle de la pointe et des narines.

La racine du nez

La chirurgie de la racine du nez s’inscrit dans une harmonisation du profil. Deux situations sont courantes. Soit, la racine du nez est trop haute donnant une impression de nez trop droit et dans ce cas il faut la réduire en la reculant. Soit, la racine est trop basse donnant un aspect du nez trop long et trop creux. Une greffe de comblement est alors à envisager. Il existe un autre cas où la racine creuse est associée à la présence d’une bosse nasale. Le comblement de la racine suffit alors pour ramener un profil droit.

Les narines

En ce qui concerne les narines, elles sont soit trop ouvertes, soit trop longues. Ici, il s’agit de réduire le seuil narinaire ou de réduire la longueur selon le cas. En cas d’ailes narinaires trop rétractées (complication d’une précédente rhinoplastie au cours de laquelle les cartilages ont été trop réséqués), on en profite pour corriger les contours.

Ce qu’il faut savoir sur la rhinoplastie en général

La chirurgie du nez peut être à but esthétique ou fonctionnel. Elle concerne le nez dans son ensemble ou ses parties segmentaires de façon isolée. Elle s’adresse aux hommes et aux femmes préférentiellement en fin de croissance, donc à partir de 17 ans. Pour corriger les différentes anomalies, le chirurgien intervient sur la structure osseuse et/ou sur le cartilage. La technique chirurgicale utilisée dépend de plusieurs facteurs qui sont déterminants pour le résultat final :

  • la partie du nez à opérer,
  • la structure osseuse et cartilagineuse du nez,
  • la qualité de la peau du nez,
  • la forme du visage, etc.

Les consultations préopératoires sont primordiales. Elles permettent de bien cerner les attentes du patient et d’estimer à peu près le résultat final probable. Au cours de ces consultations, le chirurgien pratique un examen du nez et effectue diverses simulations afin de retenir un choix final. Il planifie par la suite les gestes chirurgicaux à envisager. L’intervention en elle-même dure entre 1 heure et 3heures. Le type d’anesthésie pratiqué est bien souvent général quand il s’agit d’une rhinoplastie complète. Dans les autres cas, l’anesthésie est locorégionale. Il existe deux voies pour la chirurgie. La rhinoplastie fermée (endonasale) et la rhinoplastie par voie ouverte. La première méthode est la plus utilisée.

Comme pour la plupart des chirurgies esthétiques simples (augmentation mammaire, plastie abdominale, etc.) la durée d’hospitalisation est au maximum de 24h. Au terme de l’hospitalisation, le patient est renvoyé chez lui lorsque les mousses hydrophiles insérées dans ses narines en fin d’intervention ont été retirées. Le plâtre de contention doit être gardé pendant 8 jours environ. Des ecchymoses, œdèmes et hématomes sont visibles au début de l’intervention et se résorbent peu à peu les jours suivants.

La sensibilité du nez, quant à elle, prend du temps à être récupérée : plusieurs mois voir 1 an. Une antibiothérapie, un anti-inflammatoire et au besoin un vasoconstricteur local sont habituellement prescrits. Les premiers résultats sont visibles au bout d’une quinzaine de jours et sont définitifs au bout de 2 ans.

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